Autodidacte sur le tard, je pratique une sculpture instinctive, modelant des sujets avec patience pistant le détail d’un mouvement, d’une humeur, d’un regard ou d’une lumière particulière.

Mes sculptures émergent du dialogue intime de mes mains avec les exigences de la matière, faïence ou grès et le sens d’un message lisible qui questionne le monde.

J’invente un vivant humble et sans prétention, poétique ou souffrant, facétieux quelquefois pour construire ou relater une émotion fugace ou le fil d’une vie, une révolte ou une complicité.

Peau et vêtement se confondent dans le mouvement comme autant de détails au service de l’histoire inscrite dans l’intention initiale ou construite inconsciemment en cours de modelage.

Je ne m’interdis rien puisant toujours dans mon imaginaire, sans contrainte d’exactitude ou de réalité, glissant la fantaisie là où elle s’impose.

Visages de femme battue ou de bourgeoise, hommes burinés par le temps, animaux familiers ou fauves sympathiques, silhouette, voiture familiale...

Tous les sujets m’inspirent. Je laisse faire. Je façonne, je malaxe, je caresse, je polis, je gratte ou je déchire la terre pourvu qu’elle raconte la vie.

Les finitions à la cire sur biscuit assureront la mise en lumière et la fin du récit.